Cdi intérimaire (cdii) : Réelle opportunité ou vraie arnaque

  • CDI intérimaire Adecco

    CDI intérimaire Adecco

  • Si on vous a déjà proposé le CDI intérimaire, vous vous êtes peut-être interrogé sur l’opportunité de cette proposition ? Est-ce intéressant ? Qu’y gagnez-vous ? Nous vous proposons un décryptage de cette nouvelle forme de contrat.

    1er argument

    Le 1er argument en faveur du cdi intérimaire c’est la stabilité…. Mais dans les faits la durée moyenne de ces contrats est de 8 mois.

    Découvrez les conditions impératives pour bénéficier de la prime « Macron » distribuées par le Groupe Adecco.

    L’observatoire de l’intérim et du recrutement déclarent que 36 % des intérimaires interrogés dans le cadre d’une étude optent pour le CDI intérimaire pour « la sécurité de la rémunération, la stabilité du revenu ».

    Toutefois, au regard de la durée moyenne des contrats qui ne dépassent pas 8 mois et 84 % des sorties sont des démissions. La réalité du terrain semble contredire les études.

    2e argument

    Le 2e argument en faveur du cdi intérimaire, c’est la pose des congés payés… mais malheureusement pas aux périodes désirées.

    En tant qu’intérimaire vos congés payés vous sont payés à la fin de votre mission et ne sont pas pris. L’attrait du CDII pour de nombreux intérimaires est de pouvoir poser des congés payés d’autant plus que l’on est intérimaire depuis longtemps.

    Dans les faits, beaucoup de CDI intérimaires se retrouvent contraints à prendre leurs congés payés durant les intermissions. Donc pas nécessairement au moment choisi et attendu par le salarié CDII.

    À noter :  l’employeur doit respecter un délai de prévenance pour vous obliger à poser vos congés payés. Faites valoir votre droit. Surtout ne signez pas les congés payés sans solde et les congés payés a posteriori ! C’est une pratique récurrente et illégale chez ADECCO. Contactez-nous pour que nous intervenions.

    3e argument

    Le 3e argument en faveur du cdi intérimaire, c’est « faciliter les projets personnels, »… mais la clause de mobilité très contraignante ne facilite pas l’équilibre vie privée/vie professionnelle.

    En effet, le salarié qui signe un CDII doit s’engager à accepter toutes les missions dans une zone géographique assez importante :

    • Une distance séparant le lieu de résidence du lieu de déplacement de 50 km (trajet aller) ;
    • Un temps de trajet en transports en commun inférieur à 1 h 30 (trajet aller).

    Pour les intérimaires qui ont des enfants, des activités extraprofessionnelles, le rallongement aléatoire des temps de trajet peut se faire au détriment de l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée.

    Par ailleurs, les questions de mobilité comportent des coûts directs et indirects qui peuvent être lourds sur vos budgets (usure du véhicule, carburants, péages, …).

  • Mobilité en CDI

    Mobilité en CDI

  • 4e argument

    Le 4e argument en faveur du cdi intérimaire, c’est la régularité des rémunérations… mais dans la réalité la perte de revenu est conséquente.

    Par ailleurs, les questions de mobilité comportent des coûts directs et indirectes qui peuvent être lourds sur vos budgets (usure du véhicule, carburants, péages, …).

    Le salarié temporaire sous contrat à durée indéterminée bénéficie d’une rémunération mensuelle minimale garantie. Elle ne peut être inférieure :

    • pour les ouvriers et employés, au montant du Smic mensuel correspondant à un emploi à temps plein ;
    • pour les agents de maîtrise et les techniciens, au montant du Smic défini ci-dessus majoré de 15 % ;
    • pour les cadres, au montant du Smic défini ci-dessus majoré de 25 %.

    Pour déterminer le montant de la garantie minimale mensuelle de rémunération versée à l’intérimaire, il n’est pas tenu compte de la rémunération des heures supplémentaires versées pendant les périodes de mission, ni des primes exceptionnelles et de celles liées au poste de travail, ni des remboursements de frais.

    Et surtout, fini les indemnités de congés payés et de précarité, soit 20 % en moins sur vos rémunérations.

  • Perte de salaire en CDI intérimaire

    Perte de salaire en CDI intérimaire

  • Passer au CDII : bien peser le pour et le contre

    En fonction de vos objectifs professionnels et de vos choix individuels, listez un certain de nombres de points clés afin de les comparer avec le CDII :

    • le nombre et le temps des mission effectuées au total sur un ou deux ans avec ADECCO ;
    • le montant moyen de vos rémunérations, couplé éventuellement avec les indemnités chômage. ;
    • le périmètre géographique sur lequel vous êtes prêt à vous déplacer ;
    • vos contraintes personnelles et familiales (crèches, écoles, nounous, véhicule, …).

    Une fois cette liste faite, faites une simulation au regard du salaire minimal versé et des contraintes éventuelles sur les mobilités imposées entre les missions.

    Ne restez pas seul avec vos questions ! Contactez Fred Chassin qui a participé aux négociations au Ministère et qui connaît bien les rouages de ce type de contrat.

    VOUS ÊTES EN CDI INTÉRIMAIRE, LES TRUCS À CONNAÎTRE ABSOLUMENT !
    Les éléments compris dans le calcul du montant forfaire de la garantie minimale mensuelle :
    • Les avantages en nature
    • La prime d’objectifs
    • La prime de vacances et la prime de treizième mois : elles ne doivent être prises en compte que pour le mois où elles sont versées
    • Les primes de rendement à condition que l’attribution de la prime ne soit pas aléatoire
    • La prime de polyvalence qui compense la formation du salarié à plusieurs postes de travail et qui résulte de sa performance.
    • Les pourboires
    Les éléments exclus du calcul du montant forfaire de la garantie minimale mensuelle. Ces sommes sont versées en plus :
    • Les frais professionnels
    • Les primes d’ancienneté et d’assiduité
    • La prime liée au caractère contraignant du rythme du travail ou des conditions particulières de travail (primes de danger, de froid)
    • Une prime de cherté de la vie
    • Une prime liée à la production globale de l’entreprise et non au travail personnel du salarié (prime de résultats fondée sur les résultats financiers de l’entreprise)
    • Une prime liée au caractère contraignant du rythme du travail ou des conditions particulières de travail (primes de danger, de froid)
    • Les gratifications bénévoles
    • Une majoration pour travail de nuit, dimanche et jour férié
    • La participation et les primes d’intéressement
    • La rémunération forfaitaire du temps de pause
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